Marco Mancini d'Arezzo, avait à peine quatorze ans quand, en 1975, il s'envola au ciel : il était sur son cyclomoteur, et un camionneur ne le vit pas.
Comme cela arrive souvent, sa mort avait été annoncée en rêve à sa maman. Graziella Mancini raconte en effet : " Un mois avant sa mort, je rêvai que je caressais Joe, la petite cocker de Marco, et je lui disais : " tu sais, Joe, que notre Marco n'existe plus." Et tout de suite après je me réveillai en sanglotant. Je voulus ne plus y penser et je refoulai complètement le souvenir du rêve, qui ne me revient en mémoire qu'après l'accident. Peu de jours après ce rêve, j'en fis un second : je vis un serpent enroulé autour du tronc d'un arbre ; moi je passais à côté de lui et le serpent se détachait de l'arbre et prenait la fuite en me passant sur l'épaule, ce qui m'épouvanta à mort. Le serpent a toujours été, pour ma famille, un symbole négatif : même mon père en rêvait et cela signifiait pour lui " longues et douloureuses souffrances". Chose étrange, le jour des obsèques de Marco, un véritable serpent sortit d'une fontaine près de laquelle je passais : fait très insolite pour une fontaine de ville".
La mort de Marco laissa dans l'effroi, l'incrédulité et l'angoisse ses parents, Graziella et Athos, et Fabrizio, son frère, qui avait quelques années de plus que lui. Seule leur profonde union, qui s'intensifia dans la souffrance, put d'une certaine façon, les aider. Marco était un garçon vif, très affectueux, intelligent, et le vide qu'il avait laissé semblait impossible à combler. Ce furent des années très douloureuses, dont les parents préfèrent ne pas parler. Puis, en 1978, survint quelque chose de nouveau, qui eut des développement extraordinaires et apporta une grande aide à toute la famille.
"Je ne m'étais jamais intéressée aux phénomènes paranormaux, dit Graziella Mincini, je peux même dire que je ne savais pas de quoi il s'agissait. Mais ici, à Arezzo, vit Gigliola Della Bella, qui pratique avec succès la "psychophonie" (nom donné en italien à l'enregistrement de voix de l'au-delà sur magnétophone), ma soeur la connaissait bien et me proposa d'essayer ce moyen pour tenter d'entendre à nouveau la voix de Marco. J'acceptai, mais sans bien savoir de quoi il était question, et nous allâmes, Athos et moi, chez Gigliola..;"
Dès le début des voix très claires furent enregistrées, tout de suite reconnaissables et identifiables. Graziella et Athos Mancini sont des personnes douées d'esprit critique, et la dernière chose que l'on puisse dire d'eux est qu'ils veulent se leurrer et croire à tout prix. Ils ne furent vraiment convaincus que la voix qu'ils étaient en train d'entendre était bien celle de Marco qu'après l'avoir entendue de nombreuses fois, après avoir recueilli beaucoup de preuves : de petites choses, si l'on veut, mais très significatives et capables de parler au coeur d'une mère et d'un père. L'intonation, la façon de s'exprimer, le caractère, certaines choses reconnaissables. Un jour, je posai sur le magnétophone une photographie de Marco, et tout de suite une voix jeune et bien connue dit : " c'est ma photo..." Quand je posai une seconde photo de Marco, le représentant dans un champ de coquelicots, la même voix dit clairement "on me voit au milieu des fleurs..."
Même Joe, la petite chienne de Marco, qui, après la mort de son jeune maître, ne s'éloignait jamais d'un pas de ses parents, semblait ressentir quelque chose de particulier quand ils se rendaient chez Gigliola : la première fois , elle repéra toute seule la maison , que les Mancini ne connaissaient pas : elle se détacha d'eux, contrairement à toutes ses habitidues, et les précéda jusqu'au bont portail. Puis elle monta seule jusqu'au cinquièeme étage et s'arrêta juste devant la porte de Gigliola Della Bella : sur le palier, il y avait trois portes. On dirait presque qu'elle savait dans quelle maison, derrière quelle porte, quelqu'un qu'elle connaissait bien l'attendait.
Puis, un jour où ils enregistraient dans la maison de Gigliola, la voix de Marco dit, avec son accent typique d'Arezzo : " pourquoi ne le faites-vous pas chez vous ? " Et c'est ainsi que Graziella et Athos commencèrent à enregistrer. Gigliola leur donna les notions de bases, et ils essayèrent. Tout de suite, dès les premières tentatives, ils obtinrent des voix très claires : la première qu'ils obtinrent et qui les emplit d'émotion dit ceci : "Je reviens toujours à la maison..;", prononcée par une voix de garçon tout à fait semblable à celle de Marco. Depuis lors, les enregistrements convaincants furent nombreux : Les Mancini enregistrent toujours le soir, quand le silence est total (leur maison est, d'ailleurs, en périphérie et très calme), et n'évoquent jamais personne : ils se mettent en attente et acceptent tout ce qui vient. Ainsi, ils ont été en mesure d'aider également d'autres parents désespérés qui , dans ces années-là, ont eu recours à eux pour entendre la voix de leurs enfants.
Mais l'enregistrement de la voix ne fut pas le seul motif de réconfort pour Graziella et Athos Mancini. Il y a eut aussi des "signes" très particuliers : Les Plumes. Avant d'en parler, il convient de dire que Marco aimait énormément les animaux et collectionnait des plumes exotiques : pour safisfaire sa passion, ses parents l'emmenaient souvent au zoo (en particulier à celui de Pistoia qui est tout près), et lui recueillait et mettait de côté des plumes de perroquets, d'autruches, de flamants et autres oiseaux rares. Après sa mort, plus ou moins en concomitance avec l'enregistrement des voix, des plumes insolites et colorées commencèrent à "apparaître" dans la maison parfaitement ordonnée des Mancini.
"Je trouvai la première, raconte Graziella, devant le téléviseur, dans le salon. Je venais de le mettre en ordre, la fenêtre était fermée et les rideaux tirés. C'était une plume longue, bleu ciel, ça pouvait être une plume de perroquet. Naturellement, je m'émerveillai de l'y trouver, mais je ne me posai pas beaucoup de questions : je pensai qu'elle aurait plu à Marco et je la mis ainsi de côté dans un petit vase. Peu de temps après j'en trouvai une violette et une blanche, et je les mis avec la première, m'émerveillant toujours plus de ces étranges découvertes. Un jour, un ami qui avait des dons médiumniques arriva chez nous et je lui montrai les plumes, en lui expliquant que je les avais trouvées chez moi. Il me dit alors qu'il pouvait s'agir d'apports, c'est-à-dire d'objets "apporté" dans une maison par des voies mystérieuses , à des fins déterminées. Je n'avais jamais entendu parler d'apports, mais, naturellement, dès que je sus de quoi il pouvait s'agir, j'y fis plus attention et je reliai le tout à Marco et à sa passion pour les plumes. Peut-être était ce lui qui voulait nous donner des signes bien reconnaissables..."
Par la suite, les Mancini ont trouvé beaucoup de plumes, non seulement dans la maison d'Arezzo, mais encore dans celle de Montevarchi, où Athos avait vécu quelques années pour des raisons professionnelles. " Je les trouvais toujours au moment où j'y pensais le moins, raconte Graziella, mais en y réfléchissant, c'était toujours dans des moments où j'étais particulièrement triste et où j'avais besoin d'un signe : par exemple, pour les dates anniversaires, dans la période des fêtes. Et, chaque fois, j'en tirais une grande sérénité. J'en ai trouvé partout, sur le lit à peine refait, sur le sol qu'on venait de balayer, sur mes vêtements à peine décrochés de l'armoire. Et je voudrais ajouter que nous n'avons jamais eu chez nous d'oreillers de plume !"
Les plumes qui apparaissent de façon mystérieuse dans la maison des mancini ont toujours une signification spéciale : souvent, par exemple, elles présentent les couleurs préférées de Graziella (violet, bleu intense), ou bien la couleur du vêtement qu'elle porte ce jour-là. Ou bien encore elles sont rattachées à d'autres petits événements familiers. Deux découvertes, par exemple, sont liées au jour où avec une famille amie comprenant des enfants, les Mancini décidèrent de retourner, après tant d'années, au zoo de Pistoia où ils s'étaient rendus si souvent avec Marco, Athos devait aussi aller assister à la partie de football de la Juventus dont il est un supporter. Avant de partir, Graziella essaie un tricot nouveau en deux tons de vert, et Athos lui dit en plaisantant : " Fais attention, parce que si, au zoo, tu vas près des perroquets, ils te prendront pour un des leurs !" Puis il descend au jardin, et sur la première marche, devant la porte, il trouve une plume verte, portant les deux coloris du tricot de Graziella. Il reste alors dans la maison, troublé, et montre la plume à sa femme. Puis il retourne au jardin, faisant bien attention à toutes les marches (l'escalier est privé). Quelques minutes après , Graziella descend aussi et, sur la marche même où Athos avait vu la plume verte, elle trouve une plume blanc et noir : les couleurs de l'équipe favorite d'Ahtos qu'il s'apprête à aller voir jouer.
Assez souvent, on trouve les plumes dans les endroits les plus saugrenus. "J'en trouvai une, raconte Graziella à Rome dans un tiroir de la maison de ma cousine, celui où on garde le pain. Une plume blanche, soyeuse et gonflée comme celles des cygnes..."
Le zoo de Pistoia est également lié à des faits insolites : "Un jour", dit Athos, "nous allâmes avec Fabrizio, notre belle-fille et notre petit-fils au zoo ; l'enfant recueillit les plumes comme le faisait Marco pendant un certain temps, et ensuite nous nous assîmes sur les bancs qui se trouvent hors du zoo pour manger quelque chose. Aucun d'entre nous n'avait nommé Marco, même si nous pension beaucoup à lui. Sur le banc où nous étions installés, Graziella nous fit alors remarquer une inscription gravée dans le bois et qui semblait répondre à notre état d'esprit. Il était en effet écrit : "Dis-moi, Marco, que t'arrive-t-il? Une sensation merveilleuse. Je vis ! "Cette phrase était écrite en script, et c'était ainsi que Marco avait l'habitude d'écrire et de signer. Ce sont peut-être des coïncidences, mais, toutes ensemble, elles disent quelque chose !"
Il y a également les messages que reçoivent Graziella et Athos Mancini par l'intermédiaire de divers médiums et qui, eux aussi, contribuent à la sérénité et à l'espoir. Étrangement (ou, peut-être, logiquement...) la signature de tous ces messages, dont les calligraphies sont les plus diverses, est toujours en script, même quand le médium ignorait complètement que Marco avait l'habitude d'écrire de cette façon. Et même, le message reçu par l'intermédiaire du médium romain DMOFILO FIDANI, et qui accompagne un portrait très ressemblant de Marco, est tout entier écrit en script.
Les premiers messages arrivent par l'intermédiaire d'une médium toscane qui pratique l'écriture automatique en privé et ne veut pas être nommée. Ce sont des messages simples, mais les parents y retrouvent leur fils tout entier. J'en rapporte quelques messages.
"Je suis heureux, et eux aussi (à savoir les parents) doivent jouir de ma joie... Il devait en être ainsi : j'avais besoin de quelques années pour achever mon existence passée... Je suis ici. Bien sûr, je ne pourrais pas ne pas venir à l'appel de ma petite maman, c'est moi-même qui guide le crayon de L. (la médium)... Toute mon affection inchangée pour vous deux, vos pensées affectueuses et constantes me font beaucoup de bien ... Lui aussi (son frère) est dans mon coeur, et lui aussi pense beaucoup à moi. Les grands-parents? qu'en dire ? ils me font plaisir quand ils pensent à moi, mais grand-maman devrait mieux se dominer..."
Dans un message de 1982, écrit avec la calligraphie normale de la médium, l'écriture change à un certain moment et les mots suivants sont écrits en script : "Je vous aime tellement, tellement, tellement...", puis l'écriture redevient ce qu'elle était et le discours continue : " ... et je vous remercie de m'aimer comme vous le faites..."
Quand à son activité dans l'autre dimension, Marco dit : " Il y a beaucoup de personnes désespérées à apaiser, des gens qui se sont retrouvés soudain ici sans se rendre compte qu'ils étaient morts et qui ne comprennent pas : et nous devons les aider... il y a tellement de mal dans votre monde, et je suis très heureux de ne plus y être..."
Le 14 décembre 1984, la médium Claudia Ferrante, de Bologne (voir à son propos le chapitre 13), en se concentrant sur une photo de Marco, reçoit ce beau message , lui aussi très significatif pour les parents : "Tu me rends vraiment un grand service, chère amie, Je peux venir vers toi aussi pour saluer papa et maman et tous ceux qui m'ont aimé.
As-tu vu, ma petite maman ? Je viens même ici, dans ce monde : je transmets mes messages à cette amie à toi, et elle te les communiquera.
Je vais merveilleusement bien et je suis très content, très joyeux, parce que aussi, après toute la souffrance que je vous ai causée, je vous sens maintenant sereins et conscients. Cela me donne de la force et mon énergie augmente progressivement.
Je suis un petit point de lumière dans l'Univers, je me déplace n'importe où, et je suis si près, si près de vous je vous aide dans la mesure de mes moyens, et je suis votre vie si pleine d'intérêts divers, si active.
Ici aussi, dans le monde spirituel, on est actif : entre-temps, on apprend tant de choses et tant de vérités : mais je ne saurais pas vous les expliquer avec les mots humains. Il s'agit de choses transcendantales que votre cerveau humain ne saisirait pas complètement. Seul votre esprit sait et assimile.
Tu sais, maman, j'aide aussi beaucoup d'esprits de jeunes qui arrivent ici un peu étonnés et épouvantés. Je réussis à apaiser l'état d'anxiété et d'incrédulité dans lequel ils se trouvent, puis ils s'endorment, se reposent, et se réveillent les idées claires et avec une grande sérénité. Dans un certain sens, il en a été ainsi pour moi aussi au début : mais j'ai facilement compris que j'étais sorti de mon corps, comme en sortant d'une coquille, et je me suis senti léger, je vous ai vus et je me suis rendu compte de la souffrance de votre esprit, souffrance naturellement humaine et compréhensible : mais ensuite, maman tu as, vous avez réalisé que je vis encore, je vis toujours e tque ma dimension est très très proche de la v^potre, et , la nuit, je viens vous caresser tous parce que je vous aime et que vous m'aimez. Donnez de l'amour, donnez-en à tout le monde : L'amour est ce qui doit être le plus important, pour toutes les créatures vivantes et en toutes les créatures vivantes. Je vous en lace de mes bras, que vous ne voyez pas, mais qui peuvent vous charger de mes vibrations d'énergie inépuisables.
Marco".
A Noël 1986, par l'intermédiaire de la médium N. de Florence, cet autre message arrive, écrit en partie normalement et en partie en script :
"Joyeux Noël, maman, papa, c'est moi Marco, qui suis près de vous, qui suis avec vous et qui suis très heureux... Aujourd'hui, je suis près de ma chère petite chienne (Joe était morte juste peu de jours avant)... Ma petite maman douce et bonne , et toi, papa, je vous aime tellement que vous ne pouvez même pas l'imaginer. Je prends cette main et j'écris, je n'écris pas bien parce que je ne suis pas tellement capable de guider la volonté de cette main, mais je fais des efforts et je suis si heureux de pouvoir enfin vous dire tout ce que je ressens, parce que avec la voix (allusion probable à l'enregistrement des voix) c'est difficile, très difficile, et ça ne se passe pas toujours très bien . Mais à présent, je peux vous donner des explications sur ma véritable vie. Je remercie la main qui écrit et tout ce que je dis est vrai. je suis sur la voie principale, où tout est si lumineux et rayonnant. Beaucoup d'amis sont avec moi... Il y a toujours beaucoup de soleil sur ma voie, une grand soleil tout en or. Appelez-moi toujours de votre voix d'amour. Nous sommes nombreux à aimer apporter de l'aide et du réconfort, et nous avons tous beaucoup de devoirs et beaucoup de choses à faire, mais c'est très bon parce qu'on est légers comme des plumes, des plumes de beaucoup de petits oiseaux roses, bleus et verts.... Nous sommes tous de petites étoiles scintillantes qui se promènent, et il existe beaucoup de mondes à visiter. Ma tâche en ce moment est de trouver d ela patience pour ceux qui n'en ont pas, et je dois m'efforcer de le leur faire comprendre. C'est un moyen pour s'élever très haut. Nous sommes tous purifiés, nous sommes sur une terre qui est fleurie, il y a des ruisseaux et beaucoup de montagnes, et puis il y a le fleuve. comme il est beau, le fleuve, toi, ma petite maman, tu serais contente de le voir... Joyeux, je me sens vibrer comme si j'étais une source d'énergie et j'ai appris beaucoup de choses profondes. comme c'est bon, maman, mon petite papa de vous dire cela, je sais que vous serez contents de moi.... Je fais partie du grand groupe qui avance sur le chemin de la vérité.... Beaucoup d'entre nous portent avec eux quelques restes de la terre, mais ils doivent s'en défaire parce que c'est lourd. Je ne peux plus m'attarder parce qu'il y a des amis autour de moi pour me donner la force, et l'énergie s'en va, mais je suis heureux. Joyeux Noël, bonne année, votre Marco".
Comme on peut aisément le constater, dans les messages arrivés par l'intermédiaire de divers médiums, le caractère et le mode d'expression sont conservés : les références à des faits particuliers et personnels sont nombreux : l'affirmation (que l'on retrouve aussi dans de nombreux messages rapportés ici) Selon laquelle la nouvelle existence est heureuse, laborieuse, active, lumineuse est constante.
"Toutes ces choses nous ont beaucoup aidé, disent les parents de Marco, surtout au début quand nous ne trouvions pas la paix. Maintenant, c'est nous qui cherchons à aider les parents en peine qui ont recours à nous ..."